Marc Emig : « ...faisons en sorte d'être les plus intelligents ! »

    « Nos dernières 48h n'ont pas été à la hauteur de ce qu'on espérait, même si nous avons finalement repris des milles aux leaders en se décalant plus à l'Est. Jusque-là, nous sommes sur la route directe, mais parmi ceux qui sont sur cette route, nous ne sommes pas les plus rapides. La solution, c'est de barrer le plus possible afin d'améliorer la trajectoire du bateau pour conserver le bon cap sur la route optimale et ainsi obtenir la meilleure vitesse. On ne lâche rien et il n'y a pas un instant où Bertrand et moi ne sommes pas à fond ! » Marc et Bertrand commencent à avoir une idée précise de leur option : « Nous voulions laisser un maximum d'îles à l'Ouest pour éviter le dévent des Canaries et nous avons coupé l'archipel plus ou moins au milieu. Ce n'est pas génial, mais aller plus à l'Est aurait rallongé notre route et ça n'aurait finalement pas été très rentable. Le groupe de l'Ouest semble légèrement collé et une bulle remonte sur eux. C'est pour ça que nous faisons un peu de chemin vers le Sud-Est pour retrouver davantage de pression, tout en restant vigilant pour ne pas tomber dans le dévent des îles. Je pense que nous sommes plutôt bien placé par rapport au paquet de tête qui se trouve à l'Ouest, on devrait les passer. En revanche, il y a trois ou quatre bateaux plus à l'Est qui ont un meilleur angle que nous. On va donc tâcher d'attraper le vent par-dessous, d'allonger vers la côte tout en étant plus rapide qu'eux. C'est l'objectif du moment car le vent va se renforcer à l'Est dans les prochaines 24h. Après les Canaries, on en saura plus au niveau du classement, car il est pour le moment difficile de savoir qui est finalement dans le vrai. Nous ne sommes pas les plus rapides au portant, alors nous faisons en sorte d'être les plus intelligents ! » Réponse d'ici quelques heures...