Vendredi 10 ocotobre

Byzance/Constantinople/Istamboul : une ville en trois
et une des trois villes antiques les plus importantes avec Athènes et Rome

Byzance

    Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore. Sa fondation est attribuée à Byzas, fils de la nymphe Keroessa, elle-même fille d’Io et de Poséidon. Ce grec, marin et aventurier de légende, fonde une colonie dans le port naturel de la Corne d’Or, à la pointe du continent européen. La date de sa fondation est « la troisième année de la trentième olympiade », ce qui donnerait 667 av. J.-C.

« Arrivés au détroit de la mer du Pont, les Argonautes mirent pied à terre dans un pays dont Byzas était alors roi, et qui a laissé son nom à la ville de Byzance. »

    En 279, une expédition gauloise, ayant pénétré jusqu’en Thrace sous la conduite de Comontorius, vint s’établir dans les environs de Byzance et réduit ses habitants aux dernières extrémités. Pour racheter leurs terres des ravages dont les menaçaient les barbares, ils durent leur payer près de dix mille pièces d’or et un tribut annuel de 80 talents, jusqu’à l’époque où les Gaulois furent exterminés par les Thraces.

Constantinople

    La cité est reconstruite par l'empereur romain Constantin Ier, et, renommée en son hommage la ville de Constantin - Constantinople. Il est le premier empereur romain à se convertir au christianisme. Constantin institue une nouvelle monnaie d'or, le solidus qui, en France, est déformé en sou et se maintint jusqu'à la Révolution française. Puis, le sou désigne la pièce de 5 centimes jusqu'au milieu du XXe siècle.
    En 330, elle devient la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d'Orient que l'on nomme aussi Empire byzantin à partir du haut Moyen Âge, disparut en 1453 lors de la prise de Constantinople par les Turcs.
    Le Concile de Chalcédoine de 451, dans son vingt-huitième canon, donne à la ville de Constantinople le titre de « Nouvelle Rome » (d'ailleurs, comme Rome, Istanbul est fondé sur sept collines), ce qui fait de son évêque, le patriarche de Constantinople, le second personnage de l'Église. Ceci contribue encore à donner à la ville son caractère indépendant de capitale de l'Empire d'Orient.

Istamboul

    Aux XVe Siècle, les Ottomans renommèrent la ville Istanbul, bien que l'usage international gardât le nom Constantinople jusqu'en 1936 - c'est le 28 mars 1930 que le nom d’Istanbul devint officiel.
    Héros des Dardanelles, Mustapha Kemal (dit Atatürk), lance la guerre d’indépendance (1919-1923), chasse les Grecs d’Anatolie et oblige les alliés à quitter Istamboul. Atatürk abolit le sultanat et décrète Ankara capitale de l’Etat Turc. Déchue de ce titre, Constantinople devient Istanbul en 1923.
    La nuit du 24 avril 1915, durant laquelle deux-cent quarante intellectuels arméniens furent arrêtés à Istamboul, marque le début du génocide arménien et de la quasi-disparition des minorités chrétiennes de l’Empire ottoman.
    À Istamboul, à part les chrétiens ne sont plus que quelque 100 000 et les juifs un peu plus de 20 000, la population, proche de 20 millions, est musulmane, en majorité sunnite.

Ci-dessus : Mosaïque de Constantin à Sainte-Sophie
Sainte-Sophie (VIe) et détail intérieur
Tour de Galata (XIVe - tour génoise)
Ci-dessous : Mosquée Bleue - du Sultan Ahmet (XVIIe)

Le long du Bosphore...