Sur le Class 60DCNS,
avec Marc Thiercelin,
et Christopher Pratt,
Marc participe aux étapes 1 & 2 de la...
Petit résumé de l'étape 1 (Istamboul - Nice 1390 milles - samedi 29 août - lundi 7 septembre) :
La nuit après le départ fut compliquée pour DCNS avec un mauvais passage du détroit des Dardanelles : à l'entrée 5 milles de retard, à la sortie 30... avec trois heures sans vent.
Puis, la descente de la mer Egée n'a pas permis de refaire l'handicap avec une option ouest qui ne fut que trop peu venté. Au passage du Péloponèse, DCNS, accuse 100 milles de retard. On le sait, en Méditerranée, rien n'est jamais joué, ni jamais gagné ou perdu dans cette mer pas comme les autres, qui n'a pas son pareil pour réserver son lot de surprises : bonnes ou mauvaises.
Le 2 septembre,le contournement par le Nord (car il n'y avait pas d'autre choix au vu de la route) du marais barométrique qui s'étalait de la Sicile à la Libye. Or, ce fut une progression calamiteuse avec une constante à la chasse à la risée. L'option Sud s'est révélée payante et la distance s'accroît encore avec les autres concurrents.
Le 3 septembre, Marc Thiercelin à la vacation téléphonique :
« La route la plus courte ne s'est pas révélée la plus chanceuse : les grands calmes que nous avons traversés nous relèguent donc un peu en arrière. C'est dommage, mais nous sommes dessus à fond, nous n'avons jamais arrêté de matosser et de régler le bateau. Christopher travaille bien. Il a notamment la charge de la plage avant. Il change les voiles, et il va, d'ici Brest, passer toute la garde-robe en revue : code 0, gennaker, génois, reacher, trinquette, et spis bien sûr ! Nous sommes en vraie période d'étalonnage et j'espère que nous pourrons bientôt batailler en tête ou dans le paquet pour bien mesurer le potentiel de DCNS dans un objectif d'optimisation et en tirer des enseignements. D'ici Nice, il reste bien sûr des coups à jouer. En tout cas, l'équipe reste très soudée et elle est en pleine forme. Malgré la pétole qui nous oblige à garder l'esprit bien tendu sur la vitesse et les réglages, tout le monde récupère plutôt bien. »
Le 5 septembre : « Nous avons passé une belle nuit. Dès lors que nous avons passé la pointe de la Sicile, nous avons touché du vent plus sympa : un peu plus d'air qui nous a permis d'en finir un peu avec le près. Et puis voilà, depuis 2-3 heures, nous sommes à nouveau dans la calmasse la plus totale : on avance entre 0 et 2 nœuds ! Il y a une zone sans vent, mais comme nous ne sommes pas en multicoque, nous n'avons pas pu faire le tour de la paroisse. La Méditerranée est un peu injuste avec nous, mais c'est aussi le jeu de la compétition. Nous n'avons plus grand chose à manger et on pense même s'attaquer à Christopher (Pratt), ou mieux peut-être à Lalou (Roucayrol) ! Nous n'arriverons pas demain pour l'heure de la messe, ni pour le 20 heures... sans doute plutôt lundi. »
Le 7 septembre, arrivé à 12 heures 51 minutes, l'équipage de DCNS était partagé entre le soulagement d'en finir et la déception, avec un regard déjà tourné vers la suite et leur revanche. Le temps de course de DCNS : 9 jours 01 heure 29 minutes et 45 secondes, avec 1 jour 08 heures et 27 minutes de retard sur le premier.
Ils se sont battus comme les autres mais le résultat n'est pas là. C'est décevant qu'il y ait un tel écart. Le choix de passer au nord après les Dardanelles, puis le long des côtes de la Sicile, les a pénalisés, et la météo s'était aussi liguée contre eux: pas de vent, parfois impossible de bouger. Enfin, il est bien connu que leur bateau n'est pas avantagé dans le petit temps. Faut-il rappeler que Marc Thiercelin a battu cet été le record de la Méditerranée établi avec DCNS.
Petit résumé de l'étape 2 (Nice - Barcelone 410 milles - mardi 8 - jeudi 10 septembre) :
Même si tout va bien à bord de DCNS, l'équipage a du gérer durant toute l'étape 2 des conditions de petit temps qui ne leur sont pas très favorables, pour ne pas écrire défavorables. Alors, même en faisant avancer au mieux le bateau, progresser moins vite que les autres est vraiment frustrant.
En plus la grosse bulle de « pétole » qui s'est refermée sur eux avant l'atterrissage à Barcelone n'a fait qu'accentuer le retard. Le 10 septembre au matin, les trois premiers viennent de franchir la ligne, et le 5e à 9h59'. Et enfin... après être resté englué de très longues heures dans la pétole, DNCS a franchi la ligne d'arrivée de la deuxième étape à Barcelone à 20h 49' 18" : en 2j 08h 41min 18s et 13h 45min 05s de retard sur le premier.
Avant que Marc ne mette son sac (de marin) à terre pour rejoindre maison et travail à Marseille, le classement sur deux étapes est le suivant :
Classement général - Distance totale : 1 789,97 milles