Ils sont partis du port sous un crachin breton biaisé par un vent de secteur Nord-Est d’à peine dix nœuds – de quoi laisser
au port un marseillais !
A 11h comme prévu, départ pour les 390 milles de cette première étape vers Bilbao. A la bouée AGF, environ 30 minutes après le départ, Marc pointe à la 5e place et à la 7e à la bouée Radio-France à la sortie de la baie de Perros dans le wagon de tête en route vers Ouessant pour pouvoir glisser dans le golfe de Gascogne avec le flux d’Est forcissant.
Au classement établi à 19h, après 40 milles de course, les 7 premiers sont à moins d'un mille nautique, cap à l’ouest à une vitesse moyenne de 7 nœuds. Marc est entouré de deux outsiders : Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) qui résiste bien en 4e position et l’Italien Pietro d’Ali (Nanni Diesel) confirme son excellente réputation à la septième place.
Par Ouessant...
Le vent de nord-est est d’une remarquable stabilité, soufflant 10 nœuds. C’est sous spi léger, tribord amure que les premiers glissent en direction de Ouessant. Le courant est contraire, dans l’axe de la route, jusqu’à 22 heures. A la pointe de la Bretagne, l'île d'Ouessant est parée à 23h30, bénéficiant du courant portant de la marée descendante pour rejoindre la chaussée de Sein. Reprendre un mille reste, par de telles conditions, un travail de longue haleine. Mais, tous les "gros bras" naviguent en moins de 2 milles (Marc est à moins de 1,8 miles du premier) et ont passé l'île de Sein avant la fin du courant portant.
Dans le golfe de Gascogne...
Sous grand-voile et génois, Marc file à 10 nœuds de moyenne dans le golfe de Gascogne. Il est dans le sillage de Cercle Vert, lui même ayant sous son vent Groupe Bel, actuel leader. Ils naviguent à vue les uns des autres dans une mer assez formée venant par le travers, avec le ciré bien fermé, car embruns et paquets de mer se sont invités à bord.
Joint par les organisateurs, Marc Emig (Total) a livré les chiffres du bord : vent au 60 pour 25 nœuds moyen, vitesse sur le fond entre 9,6 et 10,2 nœuds, route à 50° du vent apparent.
|
Cap sur l'Euskadi...
Au coude à coude devant en tête de flotte, les gros bras du Figaro naviguent au sommet de leur art dans des conditions pour le moins sportives, dans un flux soutenu de 25 nœuds.
Le vent a basculé d’une quinzaine de degré et les spis ont immédiatement fleuri avec la vitesse moyenne passant sans coup férir de 10 à 12 nœuds.
© photos Marmara-Vialeron/Le Figaro
|
Marc sur Total au coucher du soleil dans le golfe
|
Mardi 9 au matin, à moins de 20 milles de l'arrivée, aux avant-postes, Gildas Morvan (Cercle Vert), Yann Eliès (Groupe Generali Assurances) et Marc Emig (Total) se tiennent en un mille, à 10 nœuds de moyenne. Kito de Pavant (Groupe Bel), Jérémie Beyou (Delta Dore), Armel Le Cléac’h (Foncia-TBS) ne sont pas loin.
12e de l'étape à 16'55" du premier - Marc est arrivé le 9 août à 11h 06'29" à Getxo-Bilbao.
Classement complet de la première étape : - Tous les classements :
Par téléphone : Un affalement de spi un peu tardif, un couac lors de la descente... et Marc se fait chiper la 3e place et passer par les plus proches concurrents. Néanmoins Marc est content, l'étape s'est bien passée, moins de 17 minutes n'est pas un handicap et surtout pas de dégât, là où il y a eu des casses en série parmi les bateaux et les skippers dans une course éprouvante.
|