Etape 4 : Cork - Port-Bourgenay (Talmont-Saint-Hilaire) - 428 milles - 23 - 26 août
et Résultat FINAL
Team Marc Emig : Guillaume Lefur (préparateur), Quentin Gilles (préparateur physique), Jean-Michel Roque (responsable logistique à terre).
Et les sponsors :
Cork - Port-Bourgenay
Modification de parcours : le passage au Fastnet supprimé Une note aux concurrents a été affichée le lundi 22 août à 15h : la flotte n'ira pas virer le phare du Fastnet. Une grosse dépression est en train de se creuser sur l’Atlantique, avec annonce de grosse mer et de rafales à 50 nœuds sur la zone du phare mythique... ce qui aurait amené les concurrents à faire davantage de survie que de régate.
A cause de cette prévision météo, la flotte descend en route directe à Port-Bourgenay en passant par la côte sous le vent de l’île d’Yeu, laissant à bâbord la cardinale sud « La Sablaire », située à quelques encablures de l’île, tout près de Port-Joinville. Cette « porte », pourrait éventuellement être utilisée comme ligne d’arrivée de l’étape si une trop forte houle interdisait provisoirement l’accès à Port-Bourgenay . La longueur de cette étape est ainsi ramenée à 428 milles.
Communiqué 8 (mercredi 23 août) : Marc Emig : « Je n’ai jamais douté »
Départ à 11 h avec un vent de 15-20 nœuds de Sud-Ouest, avec une alternance de risées et de trous d'air, la mer est plate.
Cette nuit du 23 au 24, la traversée de la Mer Celtique se fera en un long bord de près avec un vent de Sud-Ouest se renforçant jusqu'à force 7-8 Beaufort, tandis qu'une nouvelle dépression secondaire se creuse sur les Açores et se dirige vers le golfe de Gascogne.
L'arrivée est prévue jeudi 25 août au matin.
La mer se creuse de matin du 24 août, le blanc des crêtes déferlantes tranche dans un océan uniformément gris et hostile Le vent de sud-ouest, 30/35 nœuds établi, est au rendez-vous. C’est sous grand-voile arisée et Solent lui aussi réduit que Marc poursuit sa route au travers de la Manche, à 63 milles de Sein. Une mer démontée avec des creux de 3 à 4 mètres et des rafales à 40-45 noeuds l'attend à Ouessant.
Marc et le monstre aux relents de gasoil ! « Il y avait énormément de vent, 30-35 ,noeuds. Puis d'un coup, c'est tombé à 15 noeuds. J'ai senti une forte odeur de mazout... et j'ai vu un énorme bateau me croiser. C'était en pleine nuit, j'ai vraiment eu peur. Ce bateau ne m'avait pas vu. Il a traversé la flotte. On ne les entend pas arriver... c'est vraiment dangereux.
...Proche du skipper normand lors de l'accident, Marc Emig (Total) en avait encore des sueurs froides lors de la vacation de la mi-journée: « J'ai eu d'un coup un énorme dévent d'une vingtaine de nœuds. Un bateau est passé dans mon dos à une cinquantaine de mètres. J'ai vraiment eu très peur. Je ne l'ai pas vu arriver mais j'ai senti son odeur. Il semble avoir traversé la flotte sans se soucier de quoi que ce soit. Maintenant tout va bien et le bateau va vraiment vite. »...
La nuit a été dure, dans des conditions éprouvantes, à des moyennes proches de dix noeuds sans se voir les uns les autres et avec les cargos en plus, car la visibilité est très mauvaise. Plus de question à se poser, foncer dans la nuit noire. A ce jeu, les cartes ont été totalement redistribuées cette nuit. Et les écarts se sont fortement creusés comme le montre le tableau des positions.
Après le passage du front à quelques dizaines de milles de l'île d'Yeu, le vent a brusquement molli sur la flotte qui ne reçoit plus actuellement que 8 à 12 nœuds de NW, virant W en faiblissant à 10-15 près de l'arrivée.
Marc tend à refaire son retard et les spis sont de nouveau de sortie. L'arrivée sur la ligne est prévue en soirée.
17e de l'étape à 3h23'05" du premier (après pénalité de 2'30")- Marc est arrivé le 25 août à 18h07' à Port-Bourgenay
Classement complet de la quatrième étape : cliquez - Tous les classements : cliquez
Voilà, c'en est fini de cette édition 2005 de la Solitaire Afflelou Le Figaro et des 1462 milles des quatre étapes d'anthologie. La saison 2005 de Marc n'est pas terminée, deux courses encore ...
et la recherche d'un sponsor principal pour 2006. A SUIVRE...
l'interview de Marc
