Dimanche 6 août, à 11h00, la 37e Solitaire Afflelou Le Figaro va lâcher les 44 solitaires à l’assaut de sa plus longue étape : 590 milles entre Cherbourg et Santander, via les côtes anglaises et le cap Lizard de tous les records. Il va y avoir du sport.
Une dizaine de favoris et une quinzaine d’outsiders. Forcément des surprises.
Marc Emig (A.ST Groupe) n'est pas du genre à faire des courbettes respectueuses pour laisser place sans combattre aux quelques ténors. Eux non plus ne lâcheront pas le moindre mètre. Tous ont programmé leur préparation au millimètre pour être à 200% demain matin.
L’histoire de la 37e édition va s'écrire sur une nouvelle page des tablettes de cette sacrée légende océanique qu'est La Solitaire.
A l'aube du lundi 7 août la flottille des premiers est toujours compacte: 22 concurrents se tiennent en 2 milles (10 milles séparent le premier et le dernier). Elle fait cap à l’Ouest soumise aux courants et à l'arrivée d'un front.
Vers 15h, le front annoncé est là, le vent prend de l’intensité (autour de 20 nœuds) en basculant au Nord, permettant une route directement vers Wolf Rock à la pointe SW de l’Angleterre. Le passage du premier fut à 16h47, Marc a viré le phare vers 17h45 pour plonger en route directe vers Ouessant - sous le spi, tribord amûres à 12, 14 nœuds voire plus dans les surfs, poussé par un vent du Nord à 10-15 nœuds. A 400 milles de Santander... il faudra opter pour le meilleur compromis cap-vitesse jusqu'à Ouessant, la bouée du Racon est à laisser à bâbord.
<<< Marc Emig sur A.S.T. Groupe à l'approche de Wolf Rock (Grande-Bretagne)
Le début de soirée après Wolf Rock a été animé avec 25 nœuds de vent et une belle houle poussant les Figaro sous spi sur des surfs endiablés à 17 nœuds. La nuit a été magique. Du vent, des vagues sous la lune !
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Entre 9 et 12 nœuds, les côtes bretonnes défilent à l'aube, alors que le vent a basculé NE, c’est route directe en bâbord vers Santander à quelque 320 milles. A 10 heures, très au large de Belle-île, sous le soleil, vent de NE 18 nœuds, mer légèrement houleuse pour autoriser la pratique du surf, les bateaux glissent comme sur des rails, le pilote automatique fait son boulot lors des indispensables périodes de repos. Le 9 août, une journée où il ne se passe pas grand chose : repos, lecture, bricole, météo... on se la coule presque douce. Un temps de récup !
Côté conditions, c’est toujours le paradis pour la buit du 8 au 9 août. « La nuit a été sublime », témoigne Christian Gout, le directeur de course, « mer plate, lune incroyable, Marc Emig (A.ST Groupe) a joliment dit que sur la Solitaire cette année il y avait le soleil même la nuit ». Dans un flux de nord-nord est de 10 à 15 nœuds, les spis n’ont pas quitté les têtes de mâts et tangon dans l’étai, la flotte glisse toujours relativement vite vers Santander, à la latitude de Bordeaux... et à plus de 8 nœuds de moyenne, à 110 milles de l’arrivée à Santander où on craint des orages qui pourraient changer la donne cet après-midi pour l'arrivée.
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Les premiers concurrents de la 37e Solitaire Afflelou le Figaro devraient passer la ligne d’arrivée à Santander cet après-midi du 9 août ; en conséquence, le positionnement des figaristes (par bouées Argos) a été ouvert en continu, ce qui permet de donner fréquemment les positions sur le site de La solitaire Afflelou Le Figaro jusqu'à l'arrivée.
Les vitesses sont tombées à 4-5 nœuds, les empannages se succèdent. A 16h30, Marc se situe encore à quelque 20-25 milles de l'arrivée, la ligne a été coupée à 20h01, 16e à 1h30 du premier.
La route suivie par Marc durant la première étape > > >
Une panne informatique le long des côtes anglaises... Marc donne quelques explications dans le communiqué ci-dessous.
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