Les DERNIÈRES
Décalage horaire de Marc : +1 heure
Le temps ci-dessous est en heure française continentale.
Samedi 11 octobre : Trophée du Bosphore (Postlogue).
Un peu de culturel... (voir aussi la colonne ci-contre)
Trois villes en une : Byzance/Constantinople/Istamboul
Heureux qui comme Ulysse... Marc l'est... écoutez sa vacation 11.
Jeudi 9 octobre : Vers l'arrivée... 8e de l'étape et 5e au général définitif.
A tirer des bords dans la mer de Marmara dans un vent de ENE 5 fraichissant 6 - ce qui donne une mer hachée, courte, et agitée désagréable à barrer. Marc est arrivé 8e à 14h27'28", à 30'11" du premier. Il conserve sa 5e place au classement général.
Mercredi 8 octobre : Départ de la dernière étape vers 17h30.
C'est au moteur que la flotte se rendra à Gelibolu (en turc) ou Gallipoli (ou Gallipolis) en français. Car le détroit des Dardanelles est interdite à la navigation à la voile. Départ à 4h30. Puis, plombage des moteurs à Gelibolu et départ l'après-midi pour Istamboul. Derniers affrontements en mer de Marmara!
Gelibolu/Gallipoli est célèbre par la Bataille de Gallipoli, plus connue sous le nom de Bataille des Dardanelles, qui fut, en 1915, une déroute franco-britannique. Lire...
16h48 : le coup de canon libère la flotte pour la dernière étape. Avec un vent N-NE d'une dizaine de nœuds devant se renforcer légèrement dans la nuit, sous les étoiles, le louvoyage va permettre de faire de courts sommes.
© Photos Jacques Vapillon
Un peu de culturel... (voir aussi la colonne ci-contre)
Mer ÉGÉE : Cyclades
Lundi 6 octobre : Marc arrive 6e à Bozcaada à 6h28'57" - à 57'30" du premier, et pointe à la 5e place au classement général.
Dimanche 5 octobre : les Cyclades
Sous un fort vent SSW 6-7, rafales à 8, sous spi, le soleil se lève sur un paysage aussi mythique que légendaire, les Cyclades : à E, le soleil se lève derrière l'île Anafi, étape des Argonautes sur la route de la Toison d'Or, et, à W Santorin, un volcan dont on ne voit plus que la caldéra envahie par la mer. Célèbre par son éruption vers 1645 av. J.-C. (± 20 ans) qui ravagea les rivages de la mer Egée avec tsunami estimée à 60 m associé à un fort tremblement de terre.
En milieu de matinée, les Cyclades étaient avalées, en quelques heures seulement. Un matinée faste pour Marc qui vient de remonter de la 10e à la 3e place, c'est tpous les premiers du classement général sont là et la lutte sous spi doit être féroce. Comme prévu le vent est passé à l'Ouest en molissant 5-6. Le spi a rejoint son sac et c'est au bon plein (cela se dit reaching maintenant !) que se poursuit la route le long de l'orthodromie, un seul impératif filer à toute vitesse... et plus vite que les autres ! Et plus dans la vacation 10.
La cavalcade pourrait bien se terminer au cours de la nuit prochaine à Bozcaada.
Samedi 4 octobre : Départ à 16h pour la 4e étape : Aghios Nikolaos / Bozcaada
Pour éviter le plus gros d'un front associé à une dépression situé sur les Balkans. C'est parti dans un vent NE 8 nœuds, léger clapot, mais à la sortie de la baie, cela devrait fraichir sensiblement !
En route vers le N de la mer Egée
Vendredi 3 octobre : Départ reporté.
Heureux qui comme Ulysse fait un beau voyage... dans la mer Egée bénie des Dieux, à naviguer sur des eaux millénaires sur lesquels ont croisé les premiers voiliers, il y a quelque 3000 ans. Et ce sont aussi le long des rives de ces eaux égéennes que ce sont développés les civilisations dont nous sommes aujourd'hui les héritiers.
Une navigation entre l'Europe et l'Asie, sous les regards de Poséidon, dieu des Mers et des Océans, et d'Éole, dieu des Vents.
Et déjà les dieux se manifestent... aussi brutal que soudain, un vent de sud - sirocco - s'est levé cette nuit : 35 nœuds, des claques à 40. Un vent que les Crétois appellent le " Kadhafi ".
Discussion et décision du report du départ à samedi (Marc, 2e à gauche) avec C. Gout, le directeur de course.
© Photo J. Vapillon
Un peu de culturel... (voir aussi la colonne ci-contre)
Mer ÉGÉE : Crète
Mardi 30 septembre : Arrivée en pleine nuit à Aghios Nikolaos (Crète))
Après une navigation le long des côte de Crète pas trop payante, Marc termine 12e à 2h30 de matin(3h30 heure locale)...et sauve sa 4e place au général. Il résume son étape dans sa vacation 9.
Lundi 29 septembre : Passage par la porte d'Antikythira au petit déjeuner.
Finalement, la queue de NW a touche la flotte en pleine nuit et c'est sous spi que Marc passe la porte à Antikythira à 8h14(9h14 heure locale).
"Enfin du soleil, après vent et pluie des deux derniers jours", raconte Marc danssa vacation 8, vent N-NW 10-12 nœuds, beau temps, belle mer au lever du jous. A moins de 24 h de l'arrivée, ce passage fournit une première estimation du classement général(entre parenthèses le classement actuel)en cours de 3e étape : Marc(4e)est précédé par Berenger(1er)à -3,1 milles et suivi par Gabart(3e)à + 2,2 milles, Pellecuer(6e)à +11,9, Da Cruz(5e)à +24,5, Drouglazet(2e)à +32,2.
En cours de journée et jusqu'à ce soir, les vents relativement faibles faisaient jouer au yoyo dans le classement, et surtout dans les distances entre coureurs. Marc n'y échappe pas. Les dernières heures avant l'arrivée prévue dans la nuit vont être dures pour le mental, mieux vaut ne pas être trop fatigué ; il reste à espérer que le vent du N se maintienne entre force 3-4. Les spis sont à rude épreuve et certains n'y ont pas résisté.
Marc (© Photo J. Vapillon)
Dimanche 28 septembre : La gniak de Marc... suite
Renverse de situation dans la nuit de samedi à dimanche. Le vent frais prévu de ESE est rentré par le NE. Sur l'othodromie, 5 voiliers sont en train de rattrapper leur retard - 20 milles repris en une nuit. Marc saute de la 24e à la 11e place.
Ce matin, le vent souffle à 18-20 nœuds sur toute la flotte et c'est au près que se fait la progression. Les Nordistes continuent à grignoter les milles. Puis, le vent N-NE forcit 6, avec des rafales à 7 au passage de la dépression orageuse. Ce soir, il est tombé entre 10 et 15 nœuds. Marc pointe à la 10e place et n'est plus qu'à quelques milles des premiers. Son petit groupe de nordistes pourrait bien passer en tête, demain matin, la porte près de l'île Antikythira, un passage obligé - à 90 milles ce soir - sur la route d'Aghios Nikolaos.
La rotation vers le N-NW prévu en début de nuit devrait rester localisée sur South IONIO, alors que les deux zones concernées cette nuit et demain par la route de Marc - KITHIRA Sea - SOUTHWEST KRITIKO - resteront sous flux de N-NE. Une nuit inconfortable au près.
Samedi 27 septembre : La gniak de Marc !
Depuis cette matinée, le vent a très nettement favorisé la belle progression des partisans de la route Sud, avec pétole pour les partisans du Nord, les reléguant aux dernières places. Marc a perdu toute son avance et pire en a perdu le double ! Ce soir le vent a commencé à mollir au Sud. La météo prévue et l'évolution des cartes des vents ne sont pas en phase.
Poussé par un flux de N-NE de 15-20 nœuds, Marc mène le groupe Nord au plus près de l'orthodromie et les écarts commencent à se creuser avec le groupe plus Sud. La traversée de la mer Ionienne commence à coups d'options assez marquées. Et plus dans la vacation 7.
La stratégie de Marc paie pour l'instant, ses plus proches rivaux au classement sont relégués à plus d'une heure - à quelque 8-9 milles - pour Bérenger et Drouglazet, mais à seulement 4 milles, une bonne demi-heure, pour Gabart. La journée à venir apportera plus d'éléments sur ces stratégies divergentes.
Vendredi 26 septembre : C'est parti ! Pour l'étape 3 Marzamemi / Aghios Nikolaos
C'est à 17h41, sous un vent d'ouest 5-6, que les solitaires ont mis cap sur la Crète - durée estimée pour la traversée de la mer Ionienne environ 5 jours.
Avant le départ, Marc confie que «la Méditerranée, il ne faut pas chercher à la dompter ou à la comprendre. Non, il faut l'apprivoiser et la vivre telle qu'elle est... Comme une femme !» Quel compliment aussi pour Maud sa femme. Ecoutez aussi la vacation 6.
Un peu de culturel... (voir aussi la colonne ci-contre)
La SICILE : De Charybde en Scilla - En Sicile Orientale
Mercredi 24 septembre : Arrivé ! En Sicile à Marzamemi.
Au téléphone, Marc a dit que cette étape était une loterie (écouter aussi sa vacation 5), il s'en tire bien : 10e de l'étape, à 3h02' du premier. Et il reste dans les premiers au classement général, il perd la 3e place pour trois petites minutes !
Marc a bien prouvé qu'il n'a rien perdu de son tempérament d'attaquant. Marc qui positivait son année de chômage technique par la faute d'un sponsor volatile et anti-sportif (un comble pour un "mécène" investissant dans la voile, un sport qui n'est pas sans rique !), en se disant qu'elle lui avait redonné une envie décuplée de naviguer, démontre aujourd'hui que l'envie est aussi facteur de réussite.
Mardi 23 septembre : Vent d'Est le long de côte méridionale de Sicile
Comme prévu, le vent a tourné à l'Est et c'est au près qu'à l'aube les premier ont passé la première porte du parcours. Le premier a pointé avec 1h30 d'avance sur la deuxième - Marc est 7 - et il y a moins d'une heure d'écart entre le deuxième et le quinzième.
Lundi 22 septembre : Vent faible et instable, sous spi jusqu'en la Sicile
La flotte glisse sous spi au largue. Le vent s'est stabilisé ce matin après une nuit assez éprouvante à cause de l'instabilité du vent. C'est l'heure où les navigateurs en profitent pour faire de petits sommes. Le vent est toujours NW, et c'est sous spi que les premiers ont passé au ras de l'île Marettimo, située à la pointe occidentale de la Sicile, face à Marsala, connu pour son " vin de liqueur ".
Tactique maintenant le long de toute la côte méridionale de Sicile durant une nuit avec peu de repos.
Dimanche 21 septembre : Nouveau départ de Cagliari à 16h © Photos Jacques Vapillon
Compte tenu des nombreuses réparations qui restent à faire sur certains Figaro, le départ de demian est reporté à 16h. C'est donc avec 48 heures de retard que la flotte prendra la direction de la Sicile. Néanmoins, l'étape devrait être encore avalée à bonne vitesse compte tenu des prévisions météorologiques.
Quant à Marc tout va bien, il attend serein le départ. Son bateau est en parfait état et n'a pas souffert des difficiles conditions de navigation. Mais il a reconnu que tous les skippers ont été marqués par la nuit de recherche, d'autant que le skipper à la mer a attendu non 2 comme annoncé mais 4 h dans l'eau (encore à 25°), sans son équipement de survie.
< c'est bien parti, cette fois. Capitol porte le n°30.
Marc est 4e à la bouée de dégagement - vents faible 5-10 nœuds pour la traversée avec quelques risques d'orages. Deux portes sont prévues, l'une à l'entrée de la Sicile, l'autre à la pointe sud-est de l'île pour pouvoir faire des réductions de parcours en cas de vents trop faibles.
Contrôle des voiles sur le quai >
Vendredi 19 septembre : Étape annulée et le naufragé retrouvé.
En début de nuit, la flotte qui déboulait gentiment sous spi se prend un méchant grain avec des claques à plus de 45 nœuds. Et Mathieu Girolet sur Direction de course d'Entreprendre Laffont Presse, passe à côté de SIRMA, le bateau de Christophe Bouvet. Le voilier est en vrac et personne ne donne de signe de vie à bord.
Le skipper était tombé à la mer. Les bateaux les plus proches sont immédiatement déroutés, puis tous les autres les coureurs décident spontanément d'abandonner la course et de faire route au moteur vers le lieu du drame.
Le naufragé est récupéré quatre heures plus tard par Paul Melihat sur TS Régate Créteil Val de Marne.
La course a été neutralisée, l'étape annulée et tous les coureurs ont rejoint Cagliari.
© Photos Jacques Vapillon
Capitol est le 3e à partir de la droite - prêt pour le remoquage à 13h30 vers la ligne de départ C'est parti !
Marc chez les Sardes :
Marc a vu son alarme réveil rendre l'âme lors de la première étape de la course... Il était donc désespérément en recherche d'un outil de remplacement. C'est chez un marchand de cyclomoteurs qu'il a trouvé son bonheur en achetant un klaxon de Vespa. "Cela me rappellera mes années folles" concluait le skipper marseillais.
Au bout du compte, l'avertisseur de Vespa ne faisait pas l'affaire, trop discret. Marc a fini par jeter son dévolu sur une magnifique sirène développant plus de 110 décibels, de quoi réveiller un mort. A quand le klaxon italien à trois tons ?
Écoutez l'interview de Marc qui résume son étape 1 : vacation 4
Mardi 16 septembre : Marc sur le podium - 3e ! Arrivée à Cagliari
La route directe n'est pas seulement le fruit d'un choix simpliste, encore que la simplicité est le comble de l'élégance, c'est simplement qu'en mer Méditerranée, en navigation au large, c'est l'option la plus payante ! A l'approche des côtes, cela change du tout au tout, et mieux vaut être un "connaisseur" pour monter sur le podium.
A bord de Capitol (ce matin à 8h - écoutez aussi la vacation 3), le marseillais Marc Emig cravache dur pour monter sur le podium : "Bérenger a été rapide cette nuit alors que j'ai eu du mal sous génois. Et puis, c'est un peu passé par devant comme souvent en régate. Mais je suis super content de ma carbu sous spi. Ca fait plaisir, le travail est bien fait. Et puis, les écarts ne sont pas irrémédiables. C'est plus dans le petit temps des prochaines étapes qu'ils se feront ou se déferont. J'aperçois Espoir Région Bretagne derrière moi. Je le surveille de près. Mais vivement l'arrivée car je n'ai pas du tout dormi cette nuit: un petit déj, une tape sur les fesses et, au lit !"
Classement des premiers
- Luisina, Eric Drouglazet à 7h41'52''
- Kone Elevators, Nicolas Bérenger à 9h08'43''' - à 1h 26min 51s
- Capitol, Marc Emig à 9h20'35''' - à 1h 38min 43s
- Espoir Région Bretagne, François Gabart à 9h25'20''' - à 1h 43min 28s
- MACIF, Gérald Véniard à 10h16'49" - à 2h 34min 57s
- DCNS 97, Christopher Pratt à 10h26'50" - à 2h 44min 58s etc.
Lundi 15 septembre : de Corse en Sardaigne
Une nuit avec des vents variables, le plus près de l'othodromie est le meilleur choix, celui que fait Marc. Quelques bascules de vent et les positions se sont bien redistribuées. A ce jeu, les deux marseillais, Marc Emig et Jean-Paul Mouren, s'en sont bien tirés - ils se sont gavés comme on dit à Marseille. Il reste à attendre midi pour voir où ils en sont : le vent devrait rentrer d'ouest-sud-ouest, un petit Libeccio !
Et ce matin 9h, le vent d'ouest rentre progressivement avec la houle, Marc navigue maintenant bord à bord avec Laurent Pellecuer (2e à 5h du matin) et Nicolas Bérenger. Marc après un an de chomage technique retrouve le plaisir de naviguer :
Au large - surf sous spi (photo © Jacques Vapillon)
" Le matin est toujours un moment un peu difficile : on découvre les positions de ses concurrents et c'est là qu'on sait si on a bien navigué ou pas. Là, ça va, c'est plutôt pas mal.Etre à trois comme ça, t'oblige à rester vigilant. Et puis, je savoure mon bonheur de naviguer de nouveau. Peut-être le fait d'avoir été contraint d'arrêter fait que j'ai une grosse motivation... Peut-être que j'étais saturé ? Et puis, quand tu vois le classement, tu te dis que les gars du sud n'ont pas perdu le nord ! "
Sous spi maxi, Marc surfe sur la houle à plus de 12 noeuds de moyenne sous le soleil... évidemment. Il est parmi les meneurs, toujours 4e, mais sous surveillance !, avec un autre méditerranéen à ses côtés Nicolas Bérenger. Bien que se tirant la bourre - écoutez le vacation 2 de Marc ce jour - ils ont quand même prudemment affalé leur spi dans les quelque 35 nœuds de vent de W-NW par le travers des Bouches-de-Bonifacio. Un coin que Marc connaît bien pour y avoir fréquemment naviguer sur le voilier familial pendant les vacances d'été.
Dimanche 14 septembre : Départ pour la 1e étape: Nice - Cagliari (Sardaigne)
Pour d'éviter que le départ de la course ne soit perturbé par l'arrivée dans le port de Nice d'un ferry retardé par le fort Mistral qui sévit au large, ce n'est qu'à midi que le coup de canon a libéré la meute avec un vent de sud à sud-est 10 à 12 nœuds. Marc passe 8e à la marque devant le port de Nice avant de mettre cap au large.
Au pointage par satellite de 19h, Marc etait en 4e position juste derrière le premier.
Samedi 13 septembre : Le prologue - Trophée Alpes-Maritimes
Ils sont 30 au départ et Marc termine 5e. A noter le très bon comportement des Méditerranéens puisqu'outre la premier - Nicolas Bérenger (de Sanary) -, on retrouve Marc Emig, revenu d'un an d'abstinence du large, faute de partenaire, en cinquième position.
Marc sur Capitol
(photo © Jacques Vapillon)
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