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Transat Trophée BPE : Les DERNIÈRES

 

Décalage horaire de Marc : -6 heures.
Le temps ci-dessous est en heure française continentale.

Lundi 16 avril

    Terre ! Terre ! Marie-Galante en vue... "Quitter une île pour en revoir une autre c'est pas mal. Cette course aura été usante et stressante. Le vent faisait des siennes et ouvrait des portes à ceux qui voulaient jouer." [écouter ci-contre la vacation 22].

Marc est 5e... et ses premières impressions [écouter ci-contre la vacation 23].

    "Avant le départ, avec le météorologue on avait dit que descendre 400 milles sous la route directe, c'était osé. Que s'il fallait, on irait mais que c'était culoté. La dorsale était là, et cette naze, au lieu de monter comme c'était prévu, elle descendait. On a donc plongé un peu au Sud. Un peu mais pas trop. On a fait un petit arrêt buffet, d'une douzaine d'heures. On s'en est sorti super bien et derrière, on a attrapé le vent qu'il fallait pour faire la route. La panne d'alizé était bien annoncée, bien visible et il fallait vraiment passer au Nord à ce moment-là. Mais un anticyclone est arrivé des Etats-Unis, un truc bizarre qui a gonflé au-dessus de la dorsale. Cela a de nouveau créé l'alizé et les petits gars du Sud s'en sont sortis. En milieu de parcours, j'étais au contact avec Gildas Morvan, Eric Drouglazet et deux ou trois autres bateaux à se tirer la bourre. Là, j'ai bien géré ma course au niveau météo. Je trouve que j'ai été vachement en phase avec les bulletins, avec tout... Je sentais bien les coups arriver et cela jusqu'à l'arrivée. Pour moi, c'est une grande satisfaction. J'ai bien compris la course et pour la suite, pour gagner, c'est la base. Par ailleurs, je voulais quand même vous dire que je l'ai gagnée cette transat. Les autres ont fait le tour de l'Atlantique et moi j'ai traversé l'Atlantique. Ils n'ont pas fait le parcours. Le jury statuera ! (rires!) En tous les cas, je n'ai aucun regret. Les Sudistes ont pris un risque énorme, ça a payé mais ce risque là, je ne l'aurais jamais pris. "

Dimanche 15 avril
    Extrait de vacation de ce matin 6h : "Les marrons sont bien cuits. Cela fait un moment que je le savais. Au Sud, ils ont bien profité et ils sont passés. Il y a forcément un moment où on subit le vent, c'est un peu frustrant surtout en fin de course. Mais c'est ça la voile." [écouter ci-contre la vacation 21].

Samedi 14 avril
    Pour l'heure, route directe sur l'arrivée. Relégués à environ 70 milles du leader, Liz Wardley ("Sojasun") et Marc Emig ("A.ST Groupe"), respectivement 4e et 5e au pointage de 15h ce samedi, continuent de se livrer une belle bagarre. Plus rapide, la jeune Papoue a pris l'ascendant ce midi sur le Marseillais. Si seuls 5 minuscules milles séparent les deux marins en terme de milles par rapport à la distance à l'arrivée, 115 milles les éloignent en latitude. Liz Wardley, située plus au Sud, pourrait ainsi bien garder l'avantage. Les vents resteront toujours un peu plus fort au Sud du 15e. Fin du suspense demain ! [écouter ci-contre la vacation 20].

Vendredi 13 avril
    Marc continue sa remontéé sur la tête de la course à raison de 20-25 milles par jour sur les deux premiers et aussi ses poursuivants. Seul Financo a résisté et remporte aussi le Top de la distance de ce jour, Marc une fois encore se classe 2e !
    Extrait de sa vacation de ce matin 6h : "Pour l'instant, j'ai 13 noeuds de vent au 105° mais ça va encore changé dans 24 heures. Inch Allah ! Je suis dans le sprint final, mais j'ai l'impression d'y être depuis une semaine ! Je suis un peu claqué mais moralement tout va bien. J'essaie de prier que pour le vent revienne favorable ! L'arrivée, à priori le 16 au matin." [écouter ci-contre les vacations 17 et 18]
    Marc a résumé sa journée d'aujourd'hui au cours d'une liaison téléphonique lors de la MEDIA CONFERENCE EN DIRECT organisé par Windreport pour répondre en direct aux questions de ses admirateurs [écouter ci-contre le résumé de la vacation 19].

Jeudi 12 avril
    Marc poursuit sa remontéé sur la tête de la course à raison de 20-25 milles par jour. Depuis deux jours, il est 2 ou 3e au Top de la distance en 24h, à quelques milles seulement du premier.
    Dans sa vacation de ce matin 6h, Marc prévoit une grosse bagarre à l'arrivée... " On devrait avoir un peu plus de vent que les autres, ce qui pourrait nous rapprocher un peu plus pendant une vingtaine d'heures. C'est tout de même assez tordu, mon routage indique pas mal d'empannages à négocier, on va finir par à faire du VMG. Les autres ne vont pas échapper à la molle mais ils en auront peut-être une moins marquée que nous. Ça va être la guerre ! Il faut attendre que les bateaux se rapprochent un peu pour avoir une meilleure idée des distances restantes. En longitude, l'écart n'est pas énorme. Par contre, en latéral, il y a plus de 420 milles entre "Financo" et moi. Il y a presque autant d'écart que de distance à parcourir ! Il va y avoir pas mal de choses à faire, le routage nous positionne sur la route directe d'ici deux jours. Ce qui est plutôt pas mal car le routage ne m'indique pas d'aller chercher plus de pression au Sud. Dans tous les cas, les cinq premiers vont se bagarrer. Tout va bien à bord. Il va juste falloir que je modifie la tension de ma drisse car sous spi elle galère un peu. Sinon, il doit me rester un demi bidon de gasoil et 20 litres d'eau. " [écouter ci-contre la vacation 16].

Ce soir à 18h, Marc est passé à la troisième place tout en reprenant plus de 20 milles aux deux premiers en... 6 heures !

Mercredi 11 avril
    Un extrait de son message électronique d'hier soir : "il me reste 2 rasoirs (*) et j'espère arriver avant d'avoir besoin du 3ème!!!! Encore deux bonnes journées sur ce bord....après on verra, le vent doit mollir et tourner à droite vers le 13 au soir mais bon ça peut encore bouger, le modèle a l'air bien calé pourtant... Pour l'instant, pilote et dodo, demain un peu plus de vent alors, barre en main et à bloc !!!
(*) pour l'affaire des rasoirs voir le Trophée bpe 2005

    Tout va super bien !... est encore valable ce matin. Marc vient de se glisser à la 4e place. Avec la meilleure distance franchie en 24 h à 6h, il est un candidat sérieux pour enlever une deuxième fois le Top, mais 5 autres peuvent aussi y prétendre, tous se tiennent en quelques milles. Et à 9h , ce n'est pas pour Marc, à un milles près !

    Il n’y a plus d'option pour Marc : cap direct sur Marie-Galante, poussé par des Alizés d'Est de 15-20 nœuds et les écarts se resserrent entre les trois premiers Sudistes et Marc. Résultat, alors qu'il reste encore 700 milles devant les étraves, on annonce une arrivée qui promet !
    "Ca déboule !" lâche Marc, dont le speedo affiche régulièrement 14-15 noeuds en vitesse instantanée ce mercredi. Et comme il l'avait prévu dans la nuit dernière : "depuis ce matin, le vent est passé de 17 à 20-22 noeuds. Ca déménage, c'est nickel ! Il nous fallait ça !". Il grappille doucement des milles sur le trio de tête. Lundi, il comptait 84 milles de retard sur le tandem Caudrelier-Rouxel. Aujourd'hui à 18h, il n'en compte plus que 52 milles. Mais, c'est surtout Liz Wardley qui s'inquiète de voir Marc revenir au contact. La Papoue qui a décidé de se décaler un peu au Nord par rapport aux premiers a notamment vu fondre son avance sur Marc. Ce soir, seuls 9 milles séparent les deux marins. Marc peut d'autant plus être satisfait que les conditions prévues pour les prochaines 48 heures lui sont favorables. "Si le vent va, semble t-il, mollir pour l'ensemble de la flotte, il ne devrait pas changer de direction. Tant qu'il reste orienté au 120-125 (Est Sud-Est, ndlr), pour nous au milieu, c'est banco car on fait route directe sur l'arrivée. Ca motive. Il faut être au taquet. Ces trois prochains jours, on risque de ne plus dormir des masses. On se dirige de plus en plus vers une arrivée type étape de Solitaire du Figaro. On ne va donc pas tarder en mode Figaro, c'est-à-dire à faire les 3 huits." [écouter ci-contre la vacation 15]

Mardi 10 avril
    Dès ce matin, Marc a pris la tête du groupe Centro-Nordistes après avoir mené depuis des jour la meute des centristes. Maintenant, c'est au tour des Sudistes de voir leur avance sur Marc stoppée et parfois même l'écart se resserre. Avec un angle au vent vers Marie-Galante plus favorable, Marc peut fort bien venir jouer au trouble-fête alors que les premiers sudistes vont devoir penser à remonter, une option qui peut s'avérer périlleuse, car chaque erreur va se payer lourdement et Marc est aux aguets !
    "Tout va super bien ! ... surtout depuis cette nuit. J'ai 18 nœuds de vent, ça monte jusqu'à 21 noeuds. Je suis à130° de l'angle du vent et je marche à 9 nœuds en vitesse moyenne, c'est top ! On a des supers conditions, on en profite. Les filles me veulent du mal... tant mieux, ça prouve que je suis bien placé (rires) ! Depuis deux vacations, les vitesses sont vraiment bonnes, la pression a l'air d'être la même mais je pense avoir un meilleur angle qui me permet d'aller vite. Il est évidemment hors de question de lâcher maintenant ! Il faut être à bloc jusqu'au bout. En terme de nourriture et d'eau, je suis assez prévoyant de ce côté là. Il me reste un bidon et demi d'eau et assez de nourriture pour la fin de la course et la prochaine Solitaire du Figaro ! J'ai pas assez mangé en début de course, il va falloir que je travaille là-dessus. Côté ETA, je pense arrivé le 14 avril en fin de journée." [écouter ci-contre la vacation 14]
    Marc, en grande forme, confirme les supers conditions qui règnent actuellement autour de lui - meilleure moyenne de vitesse au cours des 4 dernières heures (14h-18h) : il met « du charbon » et vient perturber la cavalcade des Sudistes, tout en semant ses poursuivants centro-nordistes!
    La petit histoire de Marc avec sa petite baleine à lire [aussi dans la com 9].

Lundi 9 avril
    Marc Emig ("A.ST Groupe") : " C'est férié aujourd'hui, va falloir rappeler demain (rires) ! On a un peu repris de l'air. Je suis bâbord amure, on commence à retrouver un peu de vitesse. Ça a l'air de mollir un peu dans le Sud et on voit Nico (Troussel) qui continue de plonger, il prend vraiment ses aises lui, depuis sa victoire dans la Solitaire du Figaro ! Je vais essayer de faire un peu de Sud pour retrouver de la pression, garder cette tendance en accélérant. Avancer à 10 noeuds, c'est bon ! Cette nuit, je n'ai fait qu'empanner, huit manoeuvres au total. Ça va mieux depuis ce matin. Dans le Sud, ils avancent toujours très vite et ça paye au classement. Je ne suis pas du tout surpris de voir se qui se passe en ce moment. Il va y avoir encore des coups à jouer. A voir... "[écouter ci-contre la vacation 13]

Dimanche 8 avril
    Les deux premiers ultra sudistes viennent de rattraper Marc à la distance à l'arrivée. Les alizés rentrent doucement, trop, pour Marc qui fait route vers le Sud pour les prendre le plus vite possible, ce qui pourrait mettre Marc en très bonne position dimanche soir, avec un meilleur angle de vent pour progresser vers l’arrivée que les sudistes. Lundi, l’alizé de secteur Est à Nord-Est va s’établir pour toute la flotte au sud du 25° Nord entre 15 et 25 nœuds.

Samedi 7 avril
    Ce midi, Marc Emig ("A.ST Groupe") extrait tiré de sa vacation téléphonique [écouter ci-contre la vacation 11] : " J'ai repris un peu de vent depuis ce matin. J'ai 12 noeuds et suis pile sur la route directe. L'alizé est en train de rentrer doucement mais les gars du Sud, eux, caracollent déjà. Ils vont super vite. Si le vent ne forcit pas de 6-7 noeuds dans les prochaines heures, ça va être dur pour nous de résister. Je me m'inquiète pas trop des Nordistes. A mon sens, ils vont avoir moins de vent que nous et être contraints d'empanner. Il va falloir envoyer du bois maintenant car j'ai bien l'impression qu'on tend vers une arrivée type étape de la Solitaire du Figaro."
    D'un petit email de Marc, le vent arrive doucement 12-13 nœeuds, son cap direct pour Marie-Galante est au 265 et celui des sudistes au 275, pour l'instant difficile à maintenir à cause de la direction du vent.
    Marie-Galante, une des îles de l'archipel de la Guadeloupe, est située : Latitude 15°54' Nord et Longitude, 61°13' Ouest.

Vendredi 6 avril
    Marc a résumé sa journée d'aujourdh'ui au cours d'une liaison téléphonique lors de la MEDIA CONFERENCE EN DIRECT organisé par Windreport pour répondre en direct aux questions de ses admirateurs [écouter ci-contre la vacation 10] et par son communiqué de presse [lire ci-contre la com 8].

Jeudi 5 avril
    Ce matin (6h heure française) Marc continue à user du turbo : il est en tête du groupe des centristes et son avance se poursuit. Treussart est maintenant à 5 milles derrière Marc, Drouglazet (vainqueur du dernier trophée BPE en 2005) est relégué à 15 milles et De Broc (vainqueur en 2003) à plus de 30 milles. Ils avaient, il y a encore 48 h, respectivement 30 et 40 milles d'avance sur Marc ! En regardant les résultats du top de ce jour, Marc est 3e avec la meilleure distance parcourue en 24h des 9 premiers du classement. D'après la météo, sa position devrait lui rester favorable.
    Trois groupes se sont formés à une dizaine de jours de l'arrivée et à mi-parcours : les nordistes (5 coureurs) qui mènent la course avec 113 milles d'avance sur Marc pour le premier. Les centristes (8 coureurs) emmenés par Marc et les sudistes (10 coureurs), dont le premier est à 137 milles de Marc.
    Marc à la vacation de midi : " Je me sens un peu stressé avec l'anticyclone qui arrive. Il était prévu de passer au dessus, il va finalement passer tout droit sur ma route... Pour l'instant, j'ai 14 noeuds de vent. Ca avance super bien. Ce n'est pas forcément le cas autour de moi donc je suis assez content. Je surveille les autres d'une manière ou d'une autre mais ça ne change pas grand chose car ce n'est pas maintenant qu'on changera d'option."
    Ce soir à 18h, Marc continue à grignoter des milles aux nordistes (le premier est à 95 milles) et aussi à ses poursuivants directs - Treussart est à 7 milles, Drouglazet à 20, De Broc à plus de 45, alors que le premier sudiste est à plus de 170 milles.

Mercredi 4 avril
    Au milieu de l’océan Atlantique, Marc Emig et Ronan Treussart, à seulement quelques centaines de mètres l'un de l'autre ont passé en tête des sudistes, ce petit groupe de 5 cravache et refait son retard. Cela inquiètent le groupe du Nord qui va avoir "baston" là-haut avec des vents de force 7 et une mer de face, gare à la casse.

Marc Emig sur A.ST Groupe remporte le Trophée AG2R de la Performance Solidaire
(TOP N° 10) en ayant parcouru 163,6 milles en 24h, avec une vitesse moyenne de 6,7 nœuds

    À mi chemin entre les îles du Cap-Vert et les Açores, il navigue en T-shirt depuis déjà quelques jours - entre 20° la nuit et 25° le jour. Le tropique n'est plus très loin !
    Marc a mis le turbo - redoutable barreur dans le petit temps, il a rattrapé 40 milles en quelques heures : alors qu'à quelques dizaines de milles De Broc et Drouglazet se poussaient péniblement à 2-3 nœuds, Marc Emig et Ronan Treussart filait entre 6 et 8 noeuds, sur la route de Marie-Galante. Animé du moral d'avoir choisi la bonne option (voir sa vacation téléphonique de ce jour) et le top du jour dans la poche, rien ne semble lui résiste ; ce soir il a même distancé de quelques milles son compagnon Ronon. A voir demain matin les positions acquises durant la nuit...

Mardi 3 avril
    Marc a retrouvé une bonne vitesse qui devrait s'accroître avec un vent Sud à SW se renforçant 10 à 20 nœuds, de quoi progresser rapidement vers l’arrivée et aussi combler un peu le retard. La bulle lui a couté un malus de 150 milles.
    Le vent de Sud est rentré, le bateau avance au près. Mais la météo pourrait réserver quelques surprises pour la suite s'il fallait tirer des bords, alors le premier créneau pour filer vers le Sud sera le bon.

Lundi 2 avril
    Extrait de la vacation de ce matin avec Marc : " C'est mou, on a repris un noeud de vent...On s'est fait un peu avoir par l'anticyclone qui est un peu trop descendu. On n'a pas pu s'échapper. On s'est fait un peu piégé. Là, j'ai entre 2,5 et 3 nœuds de vent. Groupe Céléos est juste devant moi. On est 4 bateaux a s'être fait avoir. Malgré tout je reste persuadé que c'est là où il faut que l'on soit... Vu la suite de la météo, on est dans le vrai. On est un peu trop près sur la bulle malheureusement."
    "On a voulu jouer, on s’est fait piéger... ", commente un Marc fataliste. Avec lui, le groupe de cinq Sudistes, qui a choisi de flirter avec la bordure de l’anticyclone, est collé à l’eau : ils ont vu le piège de l’anticyclone se refermer sur eux.
    Cet après-midi, d'une liaison téléphonique avec Marc depuis Marseille, son moral est excellent, d'autant qu'il pense avoir choisi la bonne option : le vent est revenu en début d'après-midi, le bateau filait 5 nœuds pour remonter ce soir à 7, alors fini le flirt avec la bulle. A lire les cartes météo très générales de l'Atlantique, je soutiens son option. À voir dans 2-3 jours !
    Le décalage horaire avec Marc prend une heure... de moins, soit -3 heures déjà.

Dimanche 1er avril
    Avarie pour Marc : Ce matin vers 8:15 (6h15 pour Marc) nous est arrivé un courrier électronique de Marc : "Suite au passage d'un "vol" de gros poissons volant, ma grand'voile a été perforée à plusieurs endroits. J'ai mis en panne pour réparer - merci à Papa pour m'avoir donné les patches "Exo-Set" à coller sur la voile. Cela devrait tenir jusqu'à l'arrivée."
    Renseignements pris, il devrait s'agir d'une espèce rare, voisine du poisson volant Cheilopogon exsiliens (pour ce dernier voir sur Wikipedia), avec de grandes nageoires pectorales et pelviques et pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres. Et pour connaître les dangers de l'espèce rare : cliquez ici ! Et pour une représentation de cette espèce... un clic là.
    Parmi les sudistes, Marc, avec 4 autres compagnons, a choisi l'option Ouest avec une route plus directe et un peu moins de vitesse. Pas certain que descendre maintenant plus dans le Sud soit vraiment payant, car les alizés sont partis sous le 25e Nord, ce qui est très bas à cette époque et en plus de force faible. La route choisie ne semble pas être défavorable, avec un vent de sud-est attendu demain avant de reprendre les alizés - le choix fait par Marc. Les Nordistes vont subir un grand frais (force 7) et localement la tempête, dans ces moment il vaut mieux être en T-shirt sur la route du Sud !

Samedi 31 mars
    Les Nordistes à plus de 600 milles de la route du Sud ont été rattrapés dans le calcul de la distance au but. Tout laisse à penser que cette option n'était la bonne, ils sont 4 "là-haut" à passer dans quelques heures dans l'archipel des Açores.
    Les Sudistes voient l'anticyclone des Açores s'échapper vers l'Ouest, ce qui va leur permettre de mettre le cap vers Marie-Galante sous spi - et sous pilote - dans 15-20 nœuds de vent nommé les alizés !>
    Ça glisse au portant dans un vent de Nord-Est à Est de 15 à 20 noeuds, un souffle d'alizé ! Le bateau est sur des rails et la route est directe vers Marie-Galante. Un régime qui devrait encore durer 48h... ou plus. Au loin un front se prépare, mais Marc continue sa lente descente vers le Sud en direction du Tropique du Cancer, correspondant au parallèle de 23°26' 22" de latitude nord, et de Marie-Galante. Les batteries de Marc doivent être rechargées après de bon repas et du repos... et c'est le moment de donner la chasse aux deux "animaux à longues oreilles" qui tracent devant lui, manger des milles donnent aussi des calories !

Vendredi 30 mars
    Le vent a molli dans la nuit. La bulle (sans vent) de l'anticyclone des Açores est tout proche. Sur la route du Sud, Marc Emig flirte avec la bulle et la " coince ", quand d'autres la fuit ou la traversent. "Cette nuit, je me suis vengé des deux nuits précédentes, confie Marc Emig, cinquième au classement de ce matin. Je me suis couché à 21h35, et là, je viens d’être réveillé par le téléphone. Mais il ne faut pas dormir bêtement. Je me suis réveillé toutes les deux heures pour vérifier la marche du bateau. L’angle est idéal, à 120° du vent, avec 15 nœuds de vent sur une mer praticable. Dans ces conditions, il ne faut surtout pas hésiter à déléguer. Le pilote barre mieux que moi, et surtout après les journées d’hier et d’avant hier il fallait bien ça ! "
    Les alizés sont bien installés à plus de 300 milles, loin dans le Sud au niveau des Iles Canaries. Marc tout en poursuivant vers le Sud commence à infléchir sa route vers l’Ouest pour ne pas trop rallonger la route et cela lui réussi il est en tête des sudistes et 3e au général.
    "Je suis bord à bord avec Gildas Morvan. On a un peu papoté ensemble par VHF ce matin. On a parlé de tactique et de la position des autres concurrents, c'était assez sympa mais on stresse un peu car le baromètre monte doucement... Actuellement, on a toujours une bonne douzaine de noeuds mais on essaye de revenir vers le Sud pour avoir plus de vent. Cette option commence à payer. Les nordistes ont voulu couper le fromage, ils vont bouffer du près pendant une semaine ! Nous, les sudistes, avons fait plus de route mais on n'a pas perdu beaucoup, seulement une trentaine de milles qu'on rattrapera. C'est assez drôle de jouer au chat et à la souris, d'avoir deux paquets aussi distincts. C'est une superbe course. Personne ne lâche rien. Seule certitude, la route est encore longue..."

    En fin de matinée, bien reposé, Marc était en plein forme lors de la MEDIA CONFERENCE EN DIRECT organisé par Windreport pour répondre en direct aux questions de ses admirateurs [entendre ci-contre la vacation 6].

Jeudi 29 mars
    Le rythme soutenu des Sudistes ne laisse pas de temps à Marc pour quitter la barre - avec l’écoute entre les dents et surtout ne pas la lâcher ! Le vent varie en cours de journée et de nuit entre 30 et 20-25 nœuds à fond sous spi à négocier les vagues. Vivement que cela mollise un peu pour avoir des nouvelles.

Mercredi 28 mars
    Un courrier électronique de Marc arrive pour le dîner, Tristan, le fils de Marc, est avec nous (ses grands-parents): "Pas mal ici, le vent n'est pas très fort, mais nous sommes là où il est bon d'être à priori, car le vent est plus gauche que prévu, nous avons du 289 au lieu du 320 des cartes, ce qui nous prive de spi mais par 9 nds de vent ça va aussi vite et mieux par rapport à la route. Il est impossible de passer au-dessus de l'anticyclone des Açores trop de vent et au près, mais le tour par dessous est risqué... mais le long du Portugal on doit toucher du Nord à 25 noeuds, bien mieux pour la moyenne!!! et on pourra aborder l'anticyclone sans trop s'y approcher...pas de vent dedans." Plus que prévu, la nuit va être mouvementée, dans une trentaine de nœuds bien établis sous grand spi, à 10 nœuds de moyenne, cela monte à 16 et plus au speedomètre. Marc cravache et se retrouve cet après midi en tête de la meute du Sud.
    La flotte s'étale sur plus de 120 milles en latitude, aussi le classement - établi par rapport à la distance au but - ne représente aujourd'hui qu'un instantané qui peut changer rapidement en fonction de la météo.

Mardi 27 mars
    Dans d'excellentes conditions météo, Marc est toujours sous spi dans une douzaine de nœuds de vent de Nord qui devrait forcir dans les heures à venir. Dans les premiers parmi ceux qui ont chosi la route qui passe par le Sud de l’anticyclone des Açores, Marc a apprécié la nuit étoilée et la navigation sous une superbe lune.
    Le cap est sur Madère, pour aller chercher les alizés établis au moins jusqu'au 30e parallèle Ouest pour l'instant.

Lundi 26 mars
    Après la première nuit sous spi, dans 20 nœuds de vent sur mer plate, la météo est devenu plus compliquée ce matin comme l'avait annoncée Marc (voir l'article dans Le Figaro du 26/3). Déjà les routes des deux options sont à revoir. Marc se maintenait à la limite nord de la Route Sud toute la nuit - comme un présentiment ? - et sa route tend à devenir plus Ouest pour ne pas tomber dans la dépression qui se forme sur la route Sud dans le Golfe de Gascogne.

    Marc Emig ("AST Groupe"), à midi, lors de la vacation journalière de sécurité avec l'organisation : " J'avance au largue serré poussé par 25 nœuds de vent. Pour l'heure, j'ai choisi de ne pas trop me mouiller en restant au centre de la flotte mais j'attends la rotation du vent au nord pour descendre un peu plus dans le Sud. La mer n'est pas facile, le bateau a tendance à partir au tas. Actuellement, je suis sous grand spi mais j'ai bien envie d'envoyer le petit spi pour allonger un peu. Le problème, c'est qu'il y a pas mal de monde autour et que si j'affale, je vais fatalement perdre du temps. "

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